Il y a des combats qui ne devraient pas exister. Il y a des douleurs qu’aucune mère ne devrait porter. Et pourtant, Sophie Abida se tient là, brisée, le cœur en morceaux, privée de ses enfants, de sa vie.
Le 7 février 2025, sur le parvis du tribunal judiciaire de Paris, un cri de douleur a traversé la foule : « Qu’est-ce qu’elle a fait, ma fille, pour mériter tout ça ? » C’est sa propre mère qui parle, un tigre en peluche dans les mains, un symbole de l’innocence piétinée. Autour d’elle, des proches, des soutiens, mais surtout une détresse insondable.
Le cauchemar d’une mère protectrice
En 2021, les enfants de Sophie parlent. Ils brisent le silence et dénoncent des actes d’inceste présumés commis par leur père. Leur mère les croit, les protège, tente d’alerter la justice. Mais au lieu de les mettre en sécurité, un engrenage implacable se met en place. Une expertise psychologique bâclée, réalisée sans même entendre les enfants ou leur mère, conclut à une supposée manipulation maternelle. Et soudain, l’impensable : les enfants sont arrachés à Sophie et placés chez leur père.
Sophie se retrouve seule. Dépossédée. Condamnée à se taire alors qu’elle ne veut que hurler.
Une justice aveugle et sourde
Mai 2024. Le père est condamné pour violences habituelles sur ses enfants. Condamné. La preuve que les mots de Sophie et de ses enfants n’étaient pas des mensonges. Et pourtant… rien ne change. La garde ne lui est toujours pas rendue.
Quelle justice peut cautionner ça ?
Sophie ne se résigne pas. Elle se bat encore et encore. Mais chaque jour qui passe est un jour de trop. Chaque seconde sans eux est une nouvelle blessure. Ses enfants souffrent, et elle n’a pas le droit de les prendre dans ses bras.
Une injustice insupportable
Son combat dépasse sa propre histoire. Il parle pour toutes ces mères protectrices qu’on réduit au silence. Pour ces enfants qu’on ne veut pas entendre. Pour ces décisions absurdes qui condamnent les victimes et protègent les agresseurs.
Aujourd’hui, Sophie continue à se battre, soutenue par des voix qui refusent de détourner le regard. Mais combien de temps encore ? Combien d’années faudra-t-il avant que justice soit enfin rendue ?
Jusqu’où faudra-t-il aller pour qu’on arrête de briser les mères qui protègent leurs enfants ?
Il est temps d’ouvrir les yeux. Il est temps d’agir.
Pour Sophie. Pour ses enfants. Pour toutes celles qui crient dans le vide.