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Violences sexuelle : « Consentement non consensuel »

créé par Celia Barberán - Dernière modification le 04/05/2024


Dans de nombreux cas de violence sexuelle, des victimes témoignent qu'elles finissent par "céder et laisser" l'auteur des violences exercer celles-ci sur elles pour deux raisons : par peur ou par obligation face à tant de violence. On peut donc considérer qu'il n'y a pas de véritable consentement, mais plutôt un instinct de survie.

Dans la plupart des cas, les victimes "cèdent" par crainte de représailles en cas de refus. Pour la victime, le traumatisme de ce qui s'est passé est aggravé par la culpabilité et la honte d'avoir "participé". Dans de nombreux cas, les victimes sont interrogées plus durement, car le "consentement" par peur ou par obligation n'est pas pris en compte, de sorte que justice ne leur est pas rendue.

Dès lors, le problème de la double victimisation peut se poser, c'est-à-dire que la victime subit à nouveau des violences, cette fois-ci de la part du système judiciaire et pas nécessairement physiques, ce qui conduit à une nouvelle victimisation de la victime.

Manipulation de l'auteur

Concentrons-nous sur le monde artistique car, malheureusement, il existe des cas où les auteurs ont une certaine "autorité" sur les victimes. L'auteur sait l'influence intellectuelle ou morale qu'il a sur les autres, suscitant même une certaine admiration, ce qui joue en sa faveur lorsqu'il s'agit de persuader les victimes.

Dans de nombreux cas, les victimes sont des mineurs âgés de 15 à 18 ans. Dans certains cas, l'auteur fait croire à la victime qu'il a une "relation amoureuse" avec elle, utilisant ainsi son "pouvoir" sur le mineur. Dans ces cas, de nombreuses victimes ont honte de parler et de porter plainte, car elles pensent avoir consenti à des actes sexuels dans le cadre d'une relation toxique avec un adulte.

Mais comment un mineur, dont la maturité émotionnelle n'est pas complètement développée, peut-il se défendre contre l'abus d'autorité d'un adulte ?

C'est un élément dont il faut tenir compte dans ce type d'affaires pour obtenir justice, car l'agresseur peut avoir l'illusion de vivre une relation amoureuse, alors qu'il s'agit en réalité d'un abus de pouvoir, de violence et de harcèlement sexuel.  


SOURCE

Violences sexuelles : « La violence n’a pas besoin d’être détectable à l’œil nu pour laisser des traces » - Le Monde